Comment tout à commencé ?
Sans me qualifier de grande sportive, je suis de celles qui, étant petite fille, pratiquait assez régulièrement plusieurs sports : gymnastique, natation, équitation, tennis… Mais alors la course à pied et moi ça n’a jamais été une grande histoire d’amour. Déjà, petite, je me trainais péniblement, jusqu’à la ligne d’arrivée des quelques cross auxquels on m’inscrivait, pour la bonne cause. Sans parler des cours d’endurance au collège, où, je me cachais avec mes copines, derrière les « cabanes d’équipements » installées le long de la piste, pour souffler un peu, tellement nous suffoquions. Ces expériences m’avaient à ce point dégoutées qu’il n’était plus question pour moi d’entendre parler de running.
C’était sans compter, il y a 3 ans, sur mon copain de l’époque et une amie de master, qui décidèrent de me prendre sous leurs ailes pour m’emmener faire quelques foulées. Si ça n’avait été que ça… A peine 2 mois après, la voilà qui me propose de nous inscrire au semi-marathon de Paris ! Oui Messieurs-dames la moitié d’un Marathon, soit 21,1 km ! Sous le coup de la folie ou de l’inconscience, (je ne sais toujours pas encore aujourd’hui), je m’y suis bel et bien inscrite !
Le défi était lancé ! Il nous restait 6 mois pour nous entrainer et autant vous dire que personne n’y croyait vraiment.
Quelle routine d’entrainement ?
On m’a conseillé un tas de techniques et de programmes d’entrainement, mais j’ai décidé de n’en suivre aucun et de simplement m’écouter. Vivant au coeur de paris à cette période, je n’avais d’autre choix que de courir le plus souvent sur du bitume (pas forcément l’idéal pour les articulations). J’ai d’abord commencé à m’entraîner deux fois par semaine, pendant 20 minutes (en passant rapidement à 30 minutes), à mon rythme, sans regarder le chrono. Je voulais avant tout y prendre goût. Le soir, après le travail, était le moment de la journée qui me convenait le plus. Je pouvais relâcher la pression et me dépenser avant une bonne nuit de sommeil. Puis progressivement, j’ai augmenté mes séances à trois fois par semaine, puis un jour sur deux, d’une durée d’1heure voire 1h30. Mon objectif était de courir au moins 10 km en 1 heure. Je complétais parfois avec quelques séances de fractionné et de renforcement musculaire. A l’approche de l’événement j’avais réussi à courir au moins une fois 15 km, retonifié mon corps et adapté mon régime alimentaire. Si bien que la veille j’ai pu sereinement me reposer. Grâce à cette discipline de fer, j’ai pu accomplir mon défi et arriver au bout de ce semi-marathon ! Bien-sûr, ça n’a pas été facile mais l’ambiance et la fierté à l’arrivée dissipe toute la difficulté !
Mon classement ? Je peux déjà, sans surprise vous dire, que je n’étais pas dans les premiers !
Quels bénéfices ?
Vous vous demandez certainement ce que la course m’a apportée ou les bienfaits qu’elle peut vous procurer. Et bien voici les petits changement que j’ai pu observer :
- Une meilleure forme physique. Je suis davantage motivée, surtout le matin, au saut du lit et je ressens moins cette flemmardise qui me ralentissait dans ma vie quotidienne. Bref, j’ai moins l’impression d’être un légume !
- Un esprit plus productif et créatif. Parce que mon cerveau est désormais aéré, je travaille plus facilement. Les idées me viennent spontanément et je gagne chaque jour un temps précieux.
- Moins d’anxiété et de stress. Moi qui est une personne qui a tendance à être un peu angoissée, je remarque, au fur et à mesure des séances, être plus apaisée, plus détendue.
- Une silhouette plus affinée, davantage sculptée. Ca n’a jamais été l’objectif recherché, mais il est vrai, que la course m’a permis de maintenir mon poids et de dessiner légèrement mes muscles.
- L’envie de courir plus. C’est bien connu, à force d’en faire, le sport devient une drogue. Outre ces quelques jours où ma motivation est restée, avec mon oreiller, sous la couette, je ressens souvent cet appel de la course.
- Un bien-être général, une joie de vivre. Faire du sport stimule la sécrétion d’endorphines, hormones du bonheur et permet de booster notre confiance en nous.
Comment trouver la motivation ?
- Se créer un planning. Il faut être régulier pour rester motivé. Instaurez-vous des jours dédiés à la course et essayez, dans la mesure du possible, de vous y tenir.
- Acheter un bon équipement. Avoir une bonne tenue, surtout en ce qui concerne les chaussures est indispensable pour vous sentir à l’aise et éviter les blessures. Comme le jour de la rentrée des classes avec des cahiers et crayons flambant neufs, c’est ce qui va vous donner envie de sortir courir.
- Courir avec des amis ou avec un club. Rien de tel, pour se motiver mutuellement et passer un bon moment.
- Ecouter de la musique. Il faut reconnaître qu’une musique rythmée est plutôt encourageante. Ma petite astuce : J’écoute moins de musique quotidiennement. Oui, parce que désormais dès que j’entends un brun de musique (qui plus est entraînante) je suis montée sur ressort et ultra motivée pour courir.
- Se fixer des objectifs. Vous pouvez mesurer vos performances en utilisant une application de running. Personnellement, j’utilise Runkeeper et Runtastic mais il en existe un grand nombre. Puis une fois que vous êtes plus à l’aise et que vous gagnez en endurance, vous pouvez participer à des courses officielles. En plus l’ambiance y est top !
Certes, il est important de se fixer des objectifs, de mesurer sa performance et se challenger. Mais parfois à trop vouloir en faire, on ne progresse pas vraiment. Il y a quelques mois encore, je recherchais à tout prix la performance. Je me forçais à aller courir assez souvent et longtemps. Ca a fini par me dégouter. Finalement je me suis rendue compte que je n’allais plus courir pour le plaisir mais uniquement par culpabilité, parce-que je « devais » le faire. Je pense qu’il faut savoir s’écouter, dans la mesure du possible. Si un jour, vous n’avez vraiment pas envie d’aller courir, ce n’est pas grave, vous irez un autre jour, et votre performance sera sans doute meilleure. Là encore, il faut savoir s’écouter et lâcher prise pour arriver à des résultats. Albert Schweitzer ne disait-il pas : « Le succès n’est pas la clé du bonheur. Le bonheur est la clé du succès ». Si vous aimez ce que vous faîtes, vous réussirez » ?