Comme vous le savez, depuis plusieurs mois maintenant, j’ai pris l’habitude, certains week-ends de me rendre à des « meet-up » (si ça ne vous dit rien, je vous raconte tout ici).  Lors de ces soirées, le but, est dans un premier temps, comme son nom l’indique, de « faire connaissance ». Chacun en vient donc, petit à petit, à décrire qui il est et ce qu’il fait dans la vie. Jusque là tout va bien, je prends même un certain plaisir à assouvir ma grande curiosité naturelle. Là où ça se gâte, c’est quand arrive ce moment fatidique. Vous savez celui où une fois que tout le monde ai pu s’exprimer, vous sentez soudain tous les regards se braquer sur vous : « Et toi ? Racontes-nous un peu qui tu es ? Que fais-tu dans la vie ? »

Mais il y a aussi cette fois au restaurant, lors d’un date, où mon prétendant me sort, après avoir pris le temps de longuement se décrire : « Assez discuté de moi ! Et toi alors ? Parle-moi un peu de toi ! Qu’aimes-tu faire dans la vie ? » 

Sans oublier tous ces entretiens d’embauche avec leurs classiques : Pourriez-vous vous décrire mademoiselle ? Qu’est-ce qui vous défini ?

Peu importe la situation, les gens ou encore l’endroit, ce genre de question m’a toujours mis mal à l’aise. Aussi légitimes étaient-elles, elles ne me facilitaient jamais la tâche. Oui, parce que moi-même je ne savais tout simplement pas y répondre. Ce n’est que plus tard que j’ai compris que la réponse que je pouvais donner aurait été réductrice à quelque chose qui ne me correspondait pas totalement.

Un véritable casse-tête 

A la fois douce et caractérielle,
Impulsive et réfléchie,
Impatiente et persévérante,
Discrète et sociable,
Ambitieuse et modeste,
Avide de simplicité, de naturel et d’authenticité, mais aussi attirée par l’argent, la sophistication et tout ce qui brille …

Autant de facettes aussi contradictoires les unes que les autres ! Décidément, il y a de quoi perdre la tête ! Au risque même de devenir schizophrène ! 

Alors qui suis-je finalement ? 
Et vous qui êtes-vous ? 

C’est toute l’histoire de ma vie… Pendant des années je n’ai pas su me définir. J’étais à la fois l’un et l’autre, un adjectif et son contraire, l’ombre et la lumière, parfois plus, parfois moins. Cela pouvait dépendre des jours, des personnes avec qui j’étais, des endroits dans lesquels je me trouvais et des situations au sein desquelles j’évoluais. 

J’en ai souffert mine de rien, parce que je ne m’acceptais pas entièrement. Tiraillée entre toutes ces facettes de ma personnalité, je me suis torturée tellement de fois l’esprit pour essayer de comprendre qui j’étais et n’en retenir qu’une. Celle qui me définissait le plus. Je devais à tout prix choisir un pan de ma personnalité et délaisser les autres. En fait, j’ai longtemps voulu me mettre dans une case, ni plus, ni moins. Je ne comprenais pas que l’on puisse être tout ça à la fois. Dans ma tête, on pouvait être soit calme, soit dynamique mais il était impossible d’être les deux. Je me suis donc évertuée à avoir l’air cohérente à mes yeux comme aux yeux des autres, parce que j’étais pleine de contradictions et je trouvais ça presque anormal. Vous imaginez donc bien que le compteur confiance en moi n’était pas bien élevé. Et ça s’en ressentait dans tout les domaines de ma vie. Une fois n’est pas coutume, la tête comme une pastèque à force de ruminer tout ça, j’ai alors cherché à expliquer le pourquoi du comment. 

Cette fâcheuse tendance à mettre les gens dans des cases. 

Nous avons sans cesse ce besoin de distinguer, de cerner et de catégoriser ; en fonction de l’apparence physique que l’on dégage, du poste que l’on occupe ou encore des personnes avec qui l’on évolue. Pour exister socialement, il faut avoir le plus souvent une situation bien définie, il faut que l’on puisse rapidement nous catégoriser et nous mettre dans une case. Or, avoir une personnalité aux multiples facettes et des centres d’intérêt divergents se résume, quelque part à être instable, mais surtout étranger, parce que difficilement identifiable. Et le soucis c’est que l’inconnu fait peur. Iriez-vous automatiquement directement vers quelqu’un qui vous intrigue et que vous n’arrivez pas à cerner ? Peut-être pas, ou du moins pas dans l’immédiat, afin de vous protéger. Il est donc plus facile de mettre les gens dans des cases et de leur mettre une étiquette. C’est plus confortable et plus rassurant ! 

Une personne ne se résume pas à une case mais à des millions de cases.

Un jour, alors qu’un ami me confiait ce qu’il appréciait chez moi et les différents aspects de ma personnalité qui lui plaisait, j’ai commencé à voir les choses sous un nouvel angle. Petit à petit, ma vision de moi-même s’est mise à changer pour enfin comprendre. Comprendre que finalement je suis tout à la fois. Ces multiples facettes font parties intégrantes de moi et définissent qui je suis. C’est justement ce qui fait ma richesse ! J’ai ainsi décidé d’arrêter de vouloir me mettre dans une case et accepté pleinement tous les aspects de ma personnalité. Je peux même dire à l’heure d’aujourd’hui que je suis fière de ce que je suis ! Et ça, croyez moi, il y a encore quelques mois, ce n’était pas gagné ! Comme quoi rien n’est perdu ! xD

Le monde n’est pas noir, ni blanc. Il est fait d’ambivalences et de diversités. L’être humain est complexe et subtil et c’est cela qui nous rend riches, précieux et si uniques. Ouvrons nos esprits. Cessons de nous juger et de vouloir nous mettre des étiquettes. Comprenons que nous ne nous  résumons pas à une chose mais que nous sommes tout à la fois. 

Bref ! Par pitié soyons fiers de ce que nous sommes ! 

1 thought on “QUI SUIS-JE ?”

  1. To be or not To be….
    J’aime bien l’idée de sortir des cases.
    Sortons du monde binaire et matérialiste que nous avons nous même créés.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *